un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

dimanche 25 septembre 2011

À fond de cale,



La fine équipe qui m'a aidée ce jour-là à faire un trou à la tarière. De gauche à droite, Arnaud, Moi Camille, Basile, Philippe, Sylvain et Sophie prenant la photo. Malheureusement, cette tarière est tellement mal foutue, qu'il faut pelleter pour enlever les copeaux,... !!! Alors les autres regardent en attendant...

Les hivernants, après un hiver en Terre Adélie, ont bien généralement pris quelques kilos, un peu d'embonpoint pour lutter contre les rigueurs de l’hiver austral. Il nous faut bien cela pour vaincre le vent, le froid, la neige et surtout les manips pêche ... ! Ces manips sont tellement célèbres à DDU que le personnel recruté mange la veille au soir au moins l’équivalent de son poids au risque sinon de tomber en hypothermie et hypoglycémie.




Un hivernant passant dans le trou (Basile)

Malheureusement, pour aller se laver dans un trou de banquise "le trou du carottier", qui suffisait auparavant, ne permet plus de passer qu’un bras et encore avec l’épaississement de la banquise, nous avons quelques difficultés à descendre en profondeur le bras, pour atteindre l’eau libre. Alors nous avons dû voir les choses en grand et trouver de quoi faire un trou à notre taille : une tarière. De son diamètre, 70 centimètres, un bon gros hivernant peut passer facilement dans le trou. Les fesses ont parfois des problèmes pour passer mais avec un coup de masse sur la tête, l’hivernant plonge les pieds les premiers dans cette eau vivifiante. Cette découverte a pu révolutionner les narines et donner un coup de fouet au groupe. Nous sommes prêts à affronter le retour du soleil et des longues journées de marche (si la banquise reste parmi nous), prévues pour début octobre selon les dires de la météo.

En attendant, nous nous engraissons ...



Moi, Camille....

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