un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

vendredi 31 décembre 2010

Nouvelles... ?

Voilà une semaine que je n’ai pas donné de nouvelles...moi qui avait précisé que je donnerai des nouvelles au moins deux fois par semaine ... Pour ce coup là, je ne suis pas très ponctuelle avec vous tous. La semaine a été riche en travail et en évènements. D’abord Noël et puis le retour du soleil parmi nous, alors nous avons tous sauté à pieds joints sur la banquise ou en tout cas les derniers morceaux de banquise restants. Elle s’en va petit à petit, des mares se forment, des trous apparaîssent. Les manchots-adélie se baignent et se lavent. Notre terrain de jeu se restreint à notre île des Pétrels. La banquise est FERMÉE ! .

Malgré tout, je fais des manipulations sur la banquise (une manip est une action, un travail, une expérience. Par exemple, la manip mini-ROV est le fait d’aller sur la banquise, mettre le robot à l’eau ,..etc.). Pour cela, il faut demander une autorisation spéciale de la DISTA (District Terre Adélie, la chef de base) pour raison de manip scientifique. Elle ne donne cette autorisation que si elle considère le fait sans danger et que la météo est favorable pour une sortie, pas ou peu de vent et temps relativement clément.

Donc je suis descendue, accompagnée par plusieurs personnes, hivernants ou campagnards d’été. À nous tous, nous avons mis ce petit robot dans l’eau froide du grand sud (-1,5°C) sous la banquise. Les images sont superbes ! Il manque le son des grandes profondeurs, le son du calme sous-marin, le son des manchots plongeant, des bulles d’air circulant sous la banquise. Ne pas plonger enlève l’angoisse de rester coincé sous la glace et de ne pas retrouver la sortie. Mais ne pas plonger n’enlève pas l’angoisse de ne pas réussir à trouver le trou de sortie pour le mini-ROV. Dans cet environnement où les repères sont restreints à cause du manque de vue d’ensemble, savoir si devant est devant et derrière n’est pas devant est une importante question.

Et puis je suis allée mettre un filet sur le fond, un trémail (un filet composé de trois mailles, une grosse, une petite et une grosse, ce qui permet de pêcher du petit et du gros poisson). La pêche a été bonne, des poissons des glaces (Chionodraco hamatus), des Nothotenia, des Trematomus, des Holothuries, des Ophiures, des Oursins, des Vers sédentaires et des Comatules. Ces jolies comatules qui dansent sous l’eau. Elles sont maintenant dans des aquariums, dans mon laboratoire. Elles se portent bien. L’espace est certainement restreint pour elles mais elles ont survécu aux changements de conditions environnantes. Le reste de la pêche est maintenant dans le fond d’un bidon, dans de l’alcool. Tout est pris en photo , soigneusement conservé pour que les espèces soit identifiées ultérieurement à Paris, au Museum d’Histoire Naturelle.

Je prendrai le temps de tout détailler, dans les semaines, les mois qui suivent. Ici c’est la période forte de travail. Chez vous, ce sont les vacances. Mais en même temps, ce sont les vacances ici aussi. Même s'il y a beaucoup de travail, il n’y a pas de voiture à prendre, il n’y a pas de téléphone sonnant tout le temps, il y a du monde partout autour de moi (incluant les manchots ! ). Les journées et les soirées sont bien pleines de rencontres, de discussions, de formations, d’informations. Avoir autant de corps de métiers autour de moi permet d’apprendre beaucoup, surtout que je les sollicite beaucoup et que je suis beaucoup amenée à mettre des techniques, du matériel au point avec eux. Alors on discute, on discute, on discute. C’est à peine si je peux prendre le temps de m’asseoir sur mon lit et de faire le point sur la journée...mon lit est synonyme de sommeil ! Et oui, il n’y a pas que le soleil qui ne se couche pas,... les journées pour nous, les adéliens sont aussi longues et riches en évènements.


BONNE ANNÉE À TOUS ! BONNE ANNÉE 2011 !

vendredi 24 décembre 2010

Un Noël dans les glaces

Aujourd’hui c’est Noël, aujourd’hui le Père Noël va passer. Il n’a pas besoin de voler, les glaces sont partout ici. Il peut faire glisser son traineau sur le grand continent blanc. Avec ses rennes, il parviendra peut-être jusqu’à nous pour nous apporter nos cadeaux.... aujourd’hui c’est Noël.

Nous devons faire un cadeau anonyme chacun, pour que tout le monde ici reçoive au moins un cadeau. Un cadeau quelqu' il soit. Un petit quelque chose. Mais il est difficile de croire à Noël.... ici il fait jour, il fait jour toute la journée. Le soleil ne disparaît jamais. Quand est-ce que le Père Noël va pouvoir passer ?

Je vous souhaite un Joyeux Noël à tous !


jeudi 23 décembre 2010

Les premiers pieds dans l’eau

Maintenant la neige tombe, elle tombe tous les jours... les rayons du soleil sont timides. Il ne fait pas froid: entre -5 et 5 °C. Le vent souffle doucement. Et la neige fond, un peu, beaucoup. La terre est détrempée, les manchots adélies pataugent. Ils sont dans un bain de boue. Leur ventre blanc est marron. Leur bec est marron. Nos pauvres petits manchots se salissent les pieds.


Les premiers nés sont là. Ils apparaissent plus nombreux jours après jours. Ils grandissent vite, très vite. Ils ont à peine quelques jours que déjà ils ont bien grandi. Ils font 70 grammes à la naissance et en feront 3,5 kg un mois plus tard. Bien au chaud dans la poche de leurs parents, ils mangent et prennent des forces pour les péripéties à venir....


La passation de l'oeuf

Le plus drôle, c’est de voir les parents dans l’eau. Dans la mare aux canards, comme ils disent ici. Ils se frottent le ventre avec leurs ailes. Ils frottent, frottent, se retournent dans l’eau. Ils enfouissent leur bec dans leur plume et essayent de redonner toute sa splendeur à leur plumage... mais malheureusement, leur ventre est tellement marron ces derniers jours qu' un petit reflet jaune reste marqué sur leur bedaine.... !

Un Adélie, Un Oeuf, Un poussin

Et pendant que les manchots adélie plongent, je les regarde passer en dessous du SeaTruck (le bateau à partir duquel je vais faire tous mes prélèvements).... tout en posant un trémail (un filet avec différentes tailles de maille pour pêcher des poissons et des comatules, et autres sur le fond). Demain, comme cadeau de Noël, peut-être aurais-je pêché quelque chose ?

Les deux derniers jours, j’ai essayé le mini ROV (le petit robot jaune télécommandé) sous la banquise. J’ai perdu le Nord, j’ai cherché le trou d’en face, j’ai essayé de revenir à mon point de départ... pas facile. Je suis le fond, je me perds, j’essaye de tourner de trois-quart à gauche et je fais trois tours sur moi-même.... mais finalement, j’ai retrouvé mon cap !

Pendant que l'on creuse, un adélie curieux nous regarde.

lundi 20 décembre 2010

Une première semaine à DDU

Je suis arrivée sur la base Dumont D'URVILLE depuis cinq jours. Cinq jours, que la TA61 a mis son premier pied sur le sol antarctique.

Les premiers jours ont été occupés à déballer, ouvrir les caisses, chercher le matériel qui nous appartient. Ils ont été aussi occupés à déballer ses cantines, à découvrir toutes les choses utiles et inutiles que nous avons pu mettre. À découvrir tout ce que nous avons pu oublier de prendre avec nous.

Mais l’occupation «principale» était la nourriture....eh oui...nous sommes nombreux sur la base et il faut bien se nourrir.... ! Des kilos et des kilos de nourriture arrivent. De la farine, des oeufs, des pâtes, des jus de fruit, des gâteaux etc.... Appel Appel Appel ... Un appel général retenti. Toutes les personnes non occupées urgemment, sont convoquées soit au réfrigérateur, soit au congélateur...et une chaîne humaine se forme. Nous nous mettons tous les uns derrière les autres et nous faisons passer les cartons. Et les 4X4 arrivent avec des caisses pleines. Tu as l’impression que cela ne s’arrêtera jamais. Il y a même des meules entières de comté qui sont stockées !

J’ai rencontré Jean, mon prédécesseur, celui qui a fait le travail que je vais faire pendant un an. Je commence à prendre mes marques. Je cherche à droite, à gauche. Je cherche un tournevis, une clé, un filet, un crayon... Alors je demande... Jean, sais- tu où est le filet à plancton ? Et le pied à coulisse ? Et je vais chez le mépré (mécanicien de précision), chez l’informaticien,...etc. Difficile, de toujours courir après tout, de chercher, l’impression de perdre son temps, d’être inutile, de ne rien faire... Ce n’est pas toujours facile.

Une impression, celle que cela fait des semaines que je suis ici.... !

jeudi 16 décembre 2010

Sur la fin du voyage...


Voilà sept jours que nous sommes en mer, sept jours que nous traversons l’océan. Mer sans fin, mer où l’horizon est aussi plat que la terre est ronde. Nous avons eu du vent, juste ce qu’il faut. Nous avons eu du soleil. Mais des tempêtes, des 50ème, des 60ème, rien. En fait la traversée a été calme. Le déchaînement des forces, ce n’était pas pour nous.

2700 kilomètres plus loin...

Nous avons passé le pack, les plaques de banquise, nous les avons cassées, poussées. Partout à l’horizon nous voyons du blanc. Comme ci, elles avaient été posées là. Elles sont là, immobiles. Du silence, nous n’avons pas eu l’occasion d’en profiter. Le bruit des moteurs a été notre compagnon de voyage.

La passerelle.... et encore et toujours la passerelle.... à regarder droit devant....jusqu’à apercevoir le continent ! Blanc ! Il remplit l’horizon, prend tout, immense.



Les icebergs, immenses, des dizaines de mètres de glace de haut, des dizaines de mètres de profondeur. Masses fixes dans le paysage. Monts de blanc, de glace. Un brin bleuté.
De temps en temps, nous apercevons des manchots adélie, certains tout seuls sur leur glaçon dérivent, d’autres en groupe. Ils marchent les ailes écartées, ils ont l’air un peu stupides, ils sont drôles. Ils marchent, ils tombent, ils se redressent...ils poursuivent leur chemin.
À d’autres moments, ce sont des phoques de Wedell, des masses allongées sur la glace, à se faire chauffer, impassibles.


Il est difficile de décrire ces paysages. Ils sont irréels et en même temps, ils paraîssent normaux. Tout ça, c’est normal...étrangeté que l’esprit humain. Il est difficile de réaliser, où nous sommes. Il est difficile de comprendre le tout. Mais nous sommes bien là, nous sommes bien là où nous voulions tous être...et nous apercevons l’Île des Pètrels....Elle s’agrandit..... notre future maison, nos prochains 15 mois....! Pour l’instant, nous allons poser le pied à terre....le premier sur l’Antarctique !



La TA61 s’en vient....!

lundi 13 décembre 2010

Après quelques jours de traversée...




Cela va faire maintenant cinq jours que nous sommes sur l'Astrolabe, cinq
jours que nous attendons l'arrivée. Les journées au fur et à mesure paraissent de
plus en plus longues, l'attente devient longue. Nous nous occupons à la passerelle... à regarder l'immensité de l'océan, sa force et ses caprices. Il nous aura balloté dans tous les sens.
L'estomac sera monté au-dessus de notre tête pour redescendre jusque dans
nos pieds.
Pendant que certains sont malades, couchés en prenant leur mal en patience, d'autres restent dehors malgré le froid qui se fait de plus en plus sentir jours après jours.
Nous allons passer sous la barre des zéros ...
Alors que nous nous sentons tout petit face à cette grande étendue bleue,
les albatros avec leur vol gracieux sillonnent les mers, sans être le moindre affectés par la force des évènements. Ils rasent les vagues. Leurs ailes frôlent la surface. Sans un
battement d'aile, ils s'élèvent, nous tournant autour, les albatros semblent nous surveiller.

Et nous, nous avons peur de descendre au Mess (la salle à manger), nous avons peur de descendre à fond de cale et d'être malades. La descente en enfer!
Certains ont décidé de l'affronter, d'autres se nourrissent de bananes et d'eau fraîche !
Les journées s'égrainent, ryhtmées par l'heure des repas, le seul divertissement de la journée, sauf quand entre deux vagues, on croit apercevoir un rorqual...

Nous avons passé la barre des 60 ème, au niveau de 63° de latitude, nous
devrions commencer à être dans le pack (de la banquise). L'Astrolabe va alors
commencer à monter de toute sa force sur la glace pour la casser.
Rythme incessant de balancement, nous suivons le mouvement, et regardons l'horizon.

Nous devrions arriver à DDU, demain après-midi, mardi 14 Décembre.... DDU
est situé à 66°40' Sud et 140° Est environ.

jeudi 9 décembre 2010

Un départ au moteur



Un sac, deux sacs, ils sont faits. Pour l'avant dernière fois, je vais transporter mes sacs.
Pour l'avant dernière fois je démènage; J'ai quitté l'hôtel hier, mercredi. Ma dernière nuit sur un continent non polaire.
Une grande partie de la TA61 vient d'arriver. Aprés leur voyage en avion, sonnés, ils se préparent à affronter la mer. Nous sommes presque au complet.
Certains sont déja sur place à DDU, d'autres arriveront à R2, fin décembre.
le travail de socialisation commence maintenant. On cherche à se connaître, à se découvrir, avec qui va-t-on passer un hiver entier.
J'ai mis mon premier pied sur l'Astrolabe, celui qui détermine l'entrée dans un nouveau monde.
Je découvre le bateau, j'y passe ma première nuit. Le roulis te berce. Tu le sens. Ton corps le suit. Je suis chez moi sur un bateau. On aimerait mettre les voiles et partir.
Les moteurs vont bientôt être mis en marche........

Ce MATIN, 6h, LA CORNE RESONNE DANS L'AIR.
Le signal !!!!
Les alarmes sont larguées. la fumée sort des cheminées. l'interstice entre le bateau et le quai s'agrandit. L'eau apparaît. le quai s'éloigne.
Hobbart devient petit à petit un point à l'horizon. Nous sommes dans la baie, la haute-mer nous attend à l'extérieur.

Des photos, une fois arrivée à la base.
Ces derniers messages sont envoyés de l'ASTROLABE.

mardi 7 décembre 2010

Le Quai de Macquarie, Hobart

Lundi matin, 9h, nous sommes arrivés à la grille du port. Passeport s'il vous plaît !
L'Astrobale n'est pas encore à quai, il est quelque part entre Lauceston et Hobart, quelque part en mer.

Nous sommes sur le quai, une dizaine de conteneurs, des dizaines de caisses en bois, tout attend d'être chargé sur le bateau. Les conteneurs ne sont pas encore pleins, des caisses doivent être chargées. Chacun d'entre eux sera chargé au maximum. Il faut soulever, porter, ranger, vérifier...Vérifier que les bonnes caisses sont présentes, ne rien oublier, ne rien laisser de côté.
Ballet incessant des machines, le bruit quand elles avancent, le bruit quand elles reculent. Et des feuilles, des feuilles, des feuilles de numéros de colis.
Logistique

lundi 6 décembre 2010

Tasmanie

Nous sommes arrivés à Hobart jeudi soir dernier, sous le ciel gris de Tasmanie. Hobart est une ville de 250 000 habitants, tournée vers la mer. Sur le port, des bateaux de pêche, des chaluts, des nasses, des palangres mais aussi des restaurants de poissons et autres produits de la mer. L’autre économie de l’île est la coupe forestière, la coupe des eucalyptus.


Nous avons pu profiter des alentours, Bruny Island au Sud de Hobart. Une île où les plages possèdent du sable jaune et du sable blanc, du sable qui crissent sous la plante des pieds, où les eucalyptus foisonnent, où la mer est transparente. Une île où l’on sent que l’océan, le grand océan n’est pas loin. Le bain de mer fut frais et arrosé ! Les manchots n’étaient pas au Rendez-Vous mais les cygnes noirs barbotaient sur les bords d’une baie...




Nous avons pu découvrir les plus grands arbres à fleur, des eucalyptus dépassant les 80 mètres. Leur tronc s’avance dans le ciel, toujours plus haut. Seule une touffe de feuilles surgit en haut du tronc. Il faut lever la tête pour pouvoir espérer entrapercevoir le sommet. On aimerait pouvoir grimper en haut et regarder à 360° à l’horizon, où alors s’envoler jusqu’à la cime.



Nous avons fait peur aux wallabies, des petits kangourous que l’on trouve dans les forêts tasmaniennes. Nous avons approché un «corbeau» aux yeux jaunes...



Nous avons pu pénétrer le coeur de la forêt, observer les troncs des géants tombés au sol et recouverts de mousse. Les fougères arborescentes y sont plus grandes que moi. Les jeunes pousses de feuilles sont d’un vert pomme.


jeudi 2 décembre 2010

Un long voyage...

Un départ est un jour où l’on se dit que tout va recommencer. C’est le moment où l’on peut redémarrer une nouvelle vie. C’est l’instant où l’on quitte beaucoup de choses et celui où l’on va en découvrir. L’instant clé entre deux instants.


Avant le départ, la Normandie nous a offert un peu de neige. Quelques flocons et de la fraîcheur. Une acclimatation pour les prochaines semaines. On aimerait qu’il en tombe plus, encore et toujours plus. que le sol soit blanc, que les champs soient blancs et que même les corneilles se recouvrent d’un grand manteau blanc... c’est le départ.


Le jardin de Regnéville.


Nous sommes cinq à partir , cinq à profiter d’une semaine à Hobart. Valentin le mécanicien de précision, Basile le chimiste de l’atmosphère, tous deux volontaires (VCAT) vont hiverner avec moi. Alain et Yann, de l’IPEV seront sur base seulement pendant l’été.



L’avion a décollé à 13h05 pour Hong Kong, 11h30 de vol, 11h30 assis dans un avion entre deux personnes et en ne sachant comme tourner ses fesses pour pouvoir ne serait-ce que dormir quelques minutes. Alors l’on écoute, on regarde, on mange, on ferme le yeux... jusqu’à l’instant où la voix de l’hôtesse nous demande d’attacher nos ceintures....On arrive !!!


Mais malheureusement ce voyage n’est pas encore terminé, après une escale de 12 h à Hong Kong...on redémarre à 19h00 pour Sydney et 9h00 de vol. Le but était de ne pas dormir de la journée...pour dormir dans l’avion. Il existe un bonheur simple qui est de pouvoir utiliser le fauteuil d’à côté et....de l’utiliser pour dormir !


Ahah...mais attention ce n’est pas encore terminé. Il faut encore aller à Hobart. Le prochain départ n’est pas pour tout de suite. Un petit 7h à attendre dans les rues de Sydney. Et le dernier vol s’offre à nous, celui qui va nous mener vers un futur proche. Celui de notre prochaine année. La perspective d’un voyage en mer. Un voyage à bord de l’Astrolabe. Notre chère coque. Celle qui nous mènera à travers les 40 ème rugissants, les 50ème hurlants. Des mers plus hautes que des immeubles. Des profondeurs plus basses que l’Everest. Nous allons passer au-dessus de mers inconnues, au-dessus d’espèces inconnues, au-dessus d’un univers presque inconnu. L’univers des profondeurs abyssales de la planète Terre.


Hong Kong


Hum...difficile de décrire une ville pareille. Elle est américaine avec ses tours, ces piliers qui se dressent vers le ciel, chacune plus haute que les autres. Elles se dressent à flanc de montagne. Elle sont droites. Elles font des centaines de mètre de hauteurs. Elles se cachent dans les nuages. Elles semblent inaccessibles. Comme des arbres ayant poussés dans une zone peu propice à leur développement, ces tours sont là, présentes.


Aux pieds, Hong Kong est...une ville de l’Asie. Dans les rues passantes on retrouve les grandes chaines, on retrouve la richesse, celle en accord avec les tours fièrement dressées vers le ciel. Mais dans la ruelle d’à côté, les échoppes pignon sur rues font triste mine à côté du reflet des vitres. Mais c’est là que la vie foisonne. C’est là que les ouvriers se retrouvent le midi pour aller se rassasier avant de continuer leur journée.



Nous sommes montés en haut du peak tram. Un tramway qui monte à flan de montagne au-dessus du centre de Hong Kong dans l’île de Hong Kong. Nous surplombons les tours et malgré cela elles semblent plus haute que nous. Les bruits de la ville nous ont quitté à l’avantage du bruit des feuilles et des oiseaux. D’un haut, le foisonnement de vie des ruelles est absent. Ce n’est plus qu’une ville de richesse. En redescendant, la ville t’assaille...les bip bip des passages piétons retentissent à chaque coin de rue...


Sydney

Sydney est une ville australienne, une grande ville australienne. Malheureusement, l’exotisme que peut représenter l’Australie ne s’y retrouve pas. Ville faite, surfaite, en carton pâte...une ville où l’on se demande si il n’y a pas une caméra au prochain coin de rue. Une ville américaine, elle ressemble à Tampa en Floride, à Charleston en Caroline du Nord, elle ressemble à une ville des Amériques. C’est triste de se retrouver à l’autre bout de la planète et de ne rien ressentir de différent.

L'opéra de Sydney


Une rue de Sydney, on y voit Yann en gris, Basile en rouge et Valentin en noir de gauche à droite