un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

jeudi 16 décembre 2010

Sur la fin du voyage...


Voilà sept jours que nous sommes en mer, sept jours que nous traversons l’océan. Mer sans fin, mer où l’horizon est aussi plat que la terre est ronde. Nous avons eu du vent, juste ce qu’il faut. Nous avons eu du soleil. Mais des tempêtes, des 50ème, des 60ème, rien. En fait la traversée a été calme. Le déchaînement des forces, ce n’était pas pour nous.

2700 kilomètres plus loin...

Nous avons passé le pack, les plaques de banquise, nous les avons cassées, poussées. Partout à l’horizon nous voyons du blanc. Comme ci, elles avaient été posées là. Elles sont là, immobiles. Du silence, nous n’avons pas eu l’occasion d’en profiter. Le bruit des moteurs a été notre compagnon de voyage.

La passerelle.... et encore et toujours la passerelle.... à regarder droit devant....jusqu’à apercevoir le continent ! Blanc ! Il remplit l’horizon, prend tout, immense.



Les icebergs, immenses, des dizaines de mètres de glace de haut, des dizaines de mètres de profondeur. Masses fixes dans le paysage. Monts de blanc, de glace. Un brin bleuté.
De temps en temps, nous apercevons des manchots adélie, certains tout seuls sur leur glaçon dérivent, d’autres en groupe. Ils marchent les ailes écartées, ils ont l’air un peu stupides, ils sont drôles. Ils marchent, ils tombent, ils se redressent...ils poursuivent leur chemin.
À d’autres moments, ce sont des phoques de Wedell, des masses allongées sur la glace, à se faire chauffer, impassibles.


Il est difficile de décrire ces paysages. Ils sont irréels et en même temps, ils paraîssent normaux. Tout ça, c’est normal...étrangeté que l’esprit humain. Il est difficile de réaliser, où nous sommes. Il est difficile de comprendre le tout. Mais nous sommes bien là, nous sommes bien là où nous voulions tous être...et nous apercevons l’Île des Pètrels....Elle s’agrandit..... notre future maison, nos prochains 15 mois....! Pour l’instant, nous allons poser le pied à terre....le premier sur l’Antarctique !



La TA61 s’en vient....!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ça y est enfin, nous avons tous posé le pied sur la banquise et je sent la glace crisser sous mes pas....

Jean ba

Annélie a dit…

l'artique un mot magique, un mot de livre de géo. Combien de fois n'avons nous pas révé d'aller si loin, si loin que c'était trop loin...

Enregistrer un commentaire