un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

jeudi 2 décembre 2010

Un long voyage...

Un départ est un jour où l’on se dit que tout va recommencer. C’est le moment où l’on peut redémarrer une nouvelle vie. C’est l’instant où l’on quitte beaucoup de choses et celui où l’on va en découvrir. L’instant clé entre deux instants.


Avant le départ, la Normandie nous a offert un peu de neige. Quelques flocons et de la fraîcheur. Une acclimatation pour les prochaines semaines. On aimerait qu’il en tombe plus, encore et toujours plus. que le sol soit blanc, que les champs soient blancs et que même les corneilles se recouvrent d’un grand manteau blanc... c’est le départ.


Le jardin de Regnéville.


Nous sommes cinq à partir , cinq à profiter d’une semaine à Hobart. Valentin le mécanicien de précision, Basile le chimiste de l’atmosphère, tous deux volontaires (VCAT) vont hiverner avec moi. Alain et Yann, de l’IPEV seront sur base seulement pendant l’été.



L’avion a décollé à 13h05 pour Hong Kong, 11h30 de vol, 11h30 assis dans un avion entre deux personnes et en ne sachant comme tourner ses fesses pour pouvoir ne serait-ce que dormir quelques minutes. Alors l’on écoute, on regarde, on mange, on ferme le yeux... jusqu’à l’instant où la voix de l’hôtesse nous demande d’attacher nos ceintures....On arrive !!!


Mais malheureusement ce voyage n’est pas encore terminé, après une escale de 12 h à Hong Kong...on redémarre à 19h00 pour Sydney et 9h00 de vol. Le but était de ne pas dormir de la journée...pour dormir dans l’avion. Il existe un bonheur simple qui est de pouvoir utiliser le fauteuil d’à côté et....de l’utiliser pour dormir !


Ahah...mais attention ce n’est pas encore terminé. Il faut encore aller à Hobart. Le prochain départ n’est pas pour tout de suite. Un petit 7h à attendre dans les rues de Sydney. Et le dernier vol s’offre à nous, celui qui va nous mener vers un futur proche. Celui de notre prochaine année. La perspective d’un voyage en mer. Un voyage à bord de l’Astrolabe. Notre chère coque. Celle qui nous mènera à travers les 40 ème rugissants, les 50ème hurlants. Des mers plus hautes que des immeubles. Des profondeurs plus basses que l’Everest. Nous allons passer au-dessus de mers inconnues, au-dessus d’espèces inconnues, au-dessus d’un univers presque inconnu. L’univers des profondeurs abyssales de la planète Terre.


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