un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

lundi 15 novembre 2010

Explorateur d'un jour...

Il est difficile d'attendre, de tourner en rond, de se dire qu'il y a plein de choses à faire, et en même temps de se dire que quelque chose nous attend....alors et bah on s'occupe. Mais surtout on travaille...

Eh oui, profitant de mes quatre semaines supplémentaires...et des changements qui sont apparus au cours des deux-trois dernières semaines....je suis de retour à Paris pour une semaine. Jussieu, le Museum, tout ce petit monde dont j'ai déjà parlé. On met les dernières choses en place, on précise les protocoles...etc.

Et surtout, je réalise (ou plutôt mes yeux ont accepté de s'ouvrir) la quantité et la diversification du travail...Je ne suis pas simplement biologiste, mais aussi écologiste, généticienne (en surface...), géologue (à 23h59), technicienne de matériel physique, pêcheuse...tous ces rôles je vais devoir les endosser un à un ! Et en même temps pourquoi choisir l'océanographie si on n'aime pas toucher à tout ?
Ca me rappelle un peu ces travaux pratiques où l'on te demande de traiter toutes les variables, de les comprendre, de les analyser et de les synthétiser. C'est un peu la même chose. Avoir une vue globale des phénomènes....
C'est un peu comme un rêve d'enfant qui se réalise, celui de pouvoir observer tout ce qui se passe autour de soi et d'avoir les clés du coffre à trésor en main. On me donne toutes les clés et je peux observer .... Ce monde des explorateurs d'hier, à l'inconnu ils allaient et de l'inconnu ils repartaient. Ils ont pu mettre un point sur leur carte, récolter, mesurer... mais cette terre inconnue le restait. Les maladies, le scorbut, les tempêtes, les avaries, ils ont tout essuyé et pourtant ils revenaient vainqueur de leur découverte ! Aujourd'hui nous sommes des explorateurs frileux...non pas par le froid mais par la forme...la technologie...oui la technologie nous facilitent grandement le travail....mais l'Antarctique reste une terre hostile...

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Après Céline et Jean, c'est à ton tour, Camille, d'être à la baguette et de jouer au chef d'orchestre de l'océanologie. Mais comme tu es à la fois chef d'orchestre et seul instrumentiste, tu n'auras pas trop le temps de t'ennuyer ! Une bénédiction, en somme, car rien n'est pire que l'ennui. En tous cas, les poissons et autres bébêtes vont devoir se tenir à carreau, tu arrives ! Et de Villefranche à DDU, le changement est important...
Bonne pêche après un long voyage.
Roger

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