un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique

Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.

lundi 23 mai 2011

Un petit pas vers l’extérieur,



La période de jour commence à décliner, ou plutôt fini tranquillement de nous mettre dans le noir. Ce sont les derniers jours pour sortir plus loin que le tour de l’île. Le soleil se lève après 10 heures et se couche avant 15 heures. Le matin ressemble au soir. Le soir ressemble au matin. À 8 heures du matin, tu as l’impression qu’il va être l’heure d’aller se coucher ou qu’il est 3 heures. Le soleil perd de sa force.

Alors profitons des rayons de soleil qui survolent encore le continent....

D’un bon pas, nous sommes partis de bon matin vers Cap Prud’homme, Sylvain, Benoît et moi. Cap Prud’homme est une base annexe de la base Dumont D’Urville, ou plutôt une base franco-italienne qui sert de point de départ pour les convois vers la station Concordia, quelques 1200 kilomètres vers l’intérieur des terres. Elle est située à 5 kilomètres par la mer, au bord du continent. Pour cela, il faut marcher sur la banquise, vaincre sa peur de marcher sur l’eau. Nous avons bien souvent plus de 50 mètres d’eau sous nos pieds.

Depuis le point de départ, tu peux voir la base. Elle te nargue là-bas, tout là bas. Tu peux voir les points oranges dispersés sur la glace. Elle te semble tellement proche. Sur le chemin, tu croises des icebergs, des îles, la Vierge, Gouverneur, Roméo et Juliette, Sagittaire, Bélier,..tout cela dans le désordre.

Le froid est mordant et les arrêts courts. Le fait de sortir la main de sa moufle cause un refroidissement général des doigts, qu’il faut après secouer pour les faire revivre. Adieu, les longues pauses assise sur la glace de la campagne d’été. Ici, on observe les icebergs en bougeant, en tournant autour. Les yeux font des aller-retour entre le sol et les environs. La glace est toujours pleine de pièges.

De Prud’homme, la base paraît lointaine. Seul, le mât Iono se distingue à contre-jour, notre point de repère! Nous montons jusqu’à D10, la piste d'atterrissage, à 300-400 mètres d’altitude. Et là, nous pouvons voir de l’autre côté du glacier. Nous pouvons découvrir tout le monde que le glacier nous cache. Celui-ci est ... identique à notre côté, avec quelques îles en moins. Mais notre monde ressemble à l’autre. Le continent antarctique est le continent blanc. De notre côté,les îles se dispersent, il y en a tellement. Tu voudrais connaître leur nom, pouvoir les identifier. Elles parsèment de paillettes la banquise ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ma petite Camille!

Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas fait un tour sur ton blog! Mais c'est bon j'ai enfin pu tout lire, je suis à jour!

Comment vas tu? Ta nouvelle vie te convient-elle?
C'est sur que ce n'est jamais comme on l'imagine mais les expériences de ce genre sont toujours faites de surprises!

Moi je suis encore au Chili, ça fait déjà deux mois! Que le temps passe vite!
Pour moi ça aura été une expérience magique, pleine de rencontres, de découvertes... Tout simplement génial!

Peut-être qu'un jour viendra ou on aura à nouveau le temps d'avoir de grandes discussions à l'appart' jusqu'à pas d'heures pour nous raconter toutes nos expériences, nos voyages!

Gros bisous ma Camille!!
Pauline

Anonyme a dit…

Votre "glace à la camille" se déguste, comme à chaque message. Merci de nous faire partager vos impressions, vos expériences, c'est un régal de vous lire
Gertrude, la belle-maman de Soorie

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