
Quoi de plus enivrant que l’eau, celle qui bouge, que l’on peut sentir, ressentir ? Elle appelle notre regard, elle se fige. Nous ne pouvons plus le détourner. Il est fixé sur ce point mouvant. L’eau attire.
Assis au bord de l’eau, le spectateur reste immobile, comme plongé dans ses pensées. Il ne réfléchit point. Il n’attend point. Il reste juste là. Immergé. Son oeil suit les mouvements de l’eau. Il ne peut y échapper. Il ne contrôle rien. Il est figé.
Jusqu’au moment, où un frémissement au coin de l’oeil apparaît. Le regard se détourne. La pupille retrouve vie. Un manchot adélie saute hors de l’eau. Sur le spectateur, quittant son état de veille, se dessine un éclat. Une fossette apparaît. Puis le regard se fige de nouveau sur la toile bleutée. Le spectateur ne peut s’en détacher. Il ne peut quitter cette eau.

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