Pas d’église, pas de carillon, pas de cloche. Qu’allons-nous donc faire en ce jour de Pâques ? Si les cloches ne sonnent pas, nos oeufs ne vont pas arriver ... ! Nous n’allons pas avoir notre réserve de chocolat pour le reste de l’hiver, même si d’après les calculs de certains, ils pourraient tenir au moins deux hivernages de plus avec les kilos de tablettes de chocolat stockés dans leurs tiroirs.
Nous avons bien une cloche sur la base (moi, certains diraient mais je parle d’une vraie cloche qui sonne juste), elle est utilisée tous les jours pour signaler l’heure du repas. Mais cette cloche n’a pas la puissance pour résonner dans le ciel clair d’Antarctique. Les oeufs de Pâques ne nous entendrons pas et nous oublierons. Nous allons être perdus sans nos oeufs. Nous n’avons même pas de lapin à chercher en roue de secours. Nous étions tous inquiets sur la poursuite des évènements depuis une semaine ...
Lundi matin, jour de Pâques. Aucun carillon ne résonne dans l’air. Le vent ne souffle presque plus. Nous avons le silence. Pas de cloche, pas de Pâques.
Lundi midi, j’arrive au séjour. Un bruissement dans l’air. Un coup d’oeil, je regarde à la ronde, si jamais les oeufs avaient fini par arriver par la cheminée. Un ruban rouge est apparu là, en haut de l’étagère. J’observe, intriguée. J’attends la suite des évènements.
Lundi midi, après le repas, Marion se lève. La chasse aux oeufs est lancée. Top départ. Les cloches ont fini par nous entendre. Le vent les a poussées jusqu’à nous.
Lundi, 13h45. Je cours. Nous courons. Ils courent dans tous les recoins. Toute boite est retournée. Notre terrain de jeu ? La base au complet ! Les passerelles résonnent des pas des hivernants. La chasse bât son plein.
Lundi, 14h30. Soixante oeufs moins un ont été retrouvés. Un dernier se cache et ne sera peut-être retrouvé que dans quelques mois. Armés de nos butins, nous pouvons enfin célébrer Pâques !
Joyeuses Pâques !
Merci à Clément pour ses oeufs !
3 commentaires:
En ma qualité de père de Clément, je suis trés fier d'être le géniteur du première homme pondeur; il fallait qu'il aille en Antartique pour enfin s'exprimer, je crains que les "zoziologues" ne le garde à jamais pour l'exposer au muséum d'histoire naturelle !
Bonjour,
Je m’inquiète, je m’inquiète. Une pelle, un bâton, et bientôt un quad de perdus ! Cà va nous couter cher ct’affaire.
Et encore ce n'est que le début de l'hiver !! Mais que l'Anonyme se dévoile que je puisse me défendre honorablement !!
Bisous
Camille
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