un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique
Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.
vendredi 22 avril 2011
Justice,
Je devrais intenter un procès au dieu Éole. Son injustice est flagrante. Il est coupable de torture mentale et physique. Mentale sur les hivernants. Physique sur la banquise. Depuis dimanche soir, le vent souffle, il est monté jusqu’à 174 km/h. La banquise était née depuis 3 semaines maintenant. Elle avait réussi à atteindre une épaisseur de 40 cm par endroit. On la voyait jusqu’à l’horizon. Seule, une petite bande de bleu était visible loin, loin, loin là-bas au loin. Mais elle était encore jeune. Bien trop fragile. Elle n’a pas su résister au choc et à la violence de la houle. Par morceaux, elle a disparu. Des plaques se détachent et s’en vont. La banquise n’est plus qu’un petit morceau de glace pris entre des îles, Pétrels, Rostand, Lamarck, Mauguen et le glacier. Nous n’avons plus le droit de marcher sur l’eau. Nous sommes les prisonniers de l’île.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire