un parfum d'aventure, dans les eaux de l'antarctique
Je pars en Antarctique pour un peu plus d'un an, plus exactement en Terre Adélie, à Dumont d'Urville avec l'IPEV (Institut Paul Emile-Victor). Dumont d'Urville est une base de recherche polaire française, située en dessous de la Tasmanie. Mon rôle sera d'étudier les poissons et les organismes qui vivent sur le fond, en dessous de la banquise.
mercredi 9 mars 2011
Une couverture.
Le vent s’est levé, en cette fin de journée. Le ciel s’est assombri. En peu de temps, les nuages noirs sont sur nous. La pénombre s’est installée.
Nous étions tous en cours de préparation de Mardi Gras en ce 8 Mars (nous vivons au rythme de DDU...), trop occupés pour regarder le temps qu’il faisait dehors. Nous préparions nos déguisements à la dernière minute, fouillant et farfouillant dans nos garde-robes, réserves à déguisements, sac à bouts de tissus ... Nous nous maquillions. Nous rajoutions la dernière touche.
Et pendant ce temps, le vent se levait encore et encore plus. La neige s’est mis à tomber. Un rideau blanc. Les fenêtres des bâtiments se sont recouvertes de neige. La neige a givré. Les passerelles sont devenues glissantes.
Nous étions tous beaux, et au moment de sortir dehors nous avons dû affronter la tempête, surpris par ce brusque changement. Marchant contre le vent. Pestant contre la neige qui allait nous mouiller et abîmer nos beaux déguisements..!
Au cours de la soirée, il devint difficile de sortir dehors. Le dortoir tremblait sous ses fondations. Il vibrait sous le souffle du vent. Et la neige tombait. Dans ton lit, tu sentais le tout bouger. Et le vent sifflait fort. Fort. Fort. (Enfin seulement 110 km/h ...ce n’est pas beaucoup finalement !!).
Au réveil, pas un bruit. Un drôle de silence, inattendu. Plus rien. Un bout de nez dehors, un ciel presque bleu. Et surtout pas une respiration. Mon propre mouvement créait plus de vent. L’île est devenue blanche dans son silence.
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