Il y a un peu plus de deux semaines, nous avons subi une forte tempête durant plusieurs jours. Elle s’est heurtée contre la banquise. Elle a tapé contre la glace. Elle a fait bouger la mer, a créé des vagues. Elle a cassé la banquise.
Nous connaissions l’existence d’une polynie (zone d’eau libre entre la banquise créée par les courants) à une quinzaine de kilomètres de la base. Nous pouvions l’apercevoir du point culminant de l’île ou bien la deviner dans les nuages à l’horizon. Mais la polynie apportée par la tempête était bien plus proche. Elle se trouvait à moins de huit kilomètres, un petit peu au Nord de l’île Débarquement. Trop proche à notre goût, elle nous rappelait le caractère temporaire de notre séjour ici et le retour proche de l’Astrolabe.
Les manchots empereurs ont bien vite changé de direction et se sont rapidement dirigés vers cette polynie beaucoup plus proche. Un accès à l’eau et aux poissons beaucoup plus rapide pour nourrir les poussins. Les hivernants n’ont pas fait non plus la fine bouche, une nouvelle destination ... DDU plage. Du soleil, peu de vent, des lunettes de soleil et les jours suivants, tout le monde le maillot et la serviette sous le bras s’est dirigé vers la plage. Les routes des vacances étaient chargées, pour ainsi dire. Une fois la serviette étendue, les premiers baigneurs ont voulu se jeter à l’eau ... les envies de baignade ont par contre vite été refroidies ... le monstre d’Antarctique rode dans la zone, le léopard des mers. Alors pas question de mettre un orteil dans l’eau même pour les moins frileux !
Lors de ma visite à la polynie, celle-ci avait déjà regelé sur plusieurs centaines de mètres, mais nous pouvions observer au loin le miroitement de l’eau.
On peut la voir au loin.
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