À bien des points de vue, nous ne sommes pas les héros polaires des années 50. Notre vie est bien plus facile sur la base que la leur a pu l’être. Ils étaient tous rassemblés dans un bâtiment appelé Maret, qui existe encore sur l’île. Il est d’ailleurs protégé comme faisant partie du patrimoine. Ils étaient six, pour deux chambres et un salon, le tout pour une superficie de 60 mètres carrés au maximum. Tous ensemble pendant un an, dans le noir de l’hiver. Tout ce dont ils avaient besoin, ils devaient aller le chercher. Ils étaient six à devoir se serrer les coudes.
Alors imaginez six hommes pendant un an. Peut-être bien une machine à laver dans les parages, mais pas la grande classe. Pour faire la lessive, il faut se restreindre, l’eau potable n’est pas monnaie courante par ici. À moins de laver, le linge a l’eau salée....
Dites vous, qu’avec un carottier comme celui que j’utilise cela est tout à fait possible. Tu réalises un trou dans la glace. Tu mets un filet au bout du carottier et comme les lavandières, le linge est brassé à l’intérieur du carottier. Non pas que j’ai essayé, mais j’avais bien l’impression de brasser du linge cette fois-là. Nous avions carotter et nous devions récupérer la carotte. Mais au moment de la sortir, impossible elle est coincée. Triste carotte. À renfort de je te secoue, je te tape la carotte (j’en ai cassé mon bâton de marche), rien ne pouvait y faire.
La glace est plus froide que l’eau de mer, entre -2 et -9 °C du bas vers le haut de la carotte. Et l’eau de mer est entre -1.5 et -2°C. Peut-être, allons-nous réussir à faire fondre la carotte. Remettant le carottier dans le trou, nous brassons, nous brassons. La carotte bouge à l’intérieur du tube. Nous continuons de brasser pendant quelques minutes. Le résultat ? Cela marche ! Les lavandières de DDU vous passent le bonjour et vous envoient rapidement leurs tarifs...
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